Le Pommeau de l'Elltys [pv Skarsnik]

(Le sujet se passe après la quête pour retrouver le père de Shana. Pour lutter contre ses lacunes, Karel entreprend un voyage solitaire pour redonner vie à la magie de sa lame, Geste...)

Le désert de sable qui s'étendait devant Karel lui donnait le cafard. Après avoir passé tant de temps avec Shana, et Zero aussi, la solitude le rongeait. Et la terrible chaleur de cet enfer le rendait encore plus désagréable que d'habitude.
Le soleil ardent tapait sur sa tête comme marteau sur enclume mais l'elfe avançait sans hésiter au travers des dunes et des barchans, que le vents avaient sculpté depuis des milliers d'années et sculpterai encore pour longtemps.

En quittant Shana, il avait dit qu'il la rejoindrait dans trois semaines. L'une d'elle s'était déjà écoulé et il lui faudrait revenir et la retrouver.

* Une semaine * se dit-il. Ce délai passé, Karel quitterai ce brasier avec ou sans le Pommeau de l'Elltys. Cet artefact perdu était lié à Geste, sa lame. Quand son maître lui avait offert l'arme, il lui avait dit qu'elle était jadis magique. Mais, sans non pommeau, les pouvoirs disparaissaient.
Le retrouevr et l'unir de nouveau permettrai à l'assassin de lutter contre son épuisement insurportable et intolérable dès qu'il utilisait trop de magie...

Ses recherche l'avait conduit ici. Maintenant, il devait trouver l'oasis dans laquelle se cachait l'objet de sa convoitise... et son gardien. Il y a toujours des gardiens ! En tout cas dès que Karel recherche quelque chose...

- Au moins, je ne risque pas de tomber sur des gêneurs dans ce coin du monde...

Les dunes de sable dansaient doucement sous la caresse du vent qui soufflait sur l'étendue désertique. Un paysage quasiment immobile et calme que ne venait que rarement troubler la présence d'un être vivant. Ce fut pourtant deux êtres bien vivant ce jour là qui foulèrent le sable de ce monde de silence. Une créature à la fourrure grise-blanche surgit d'une dune au triple galop. Avec ses pattes grandes et puissantes pourvus de sabots, son museau allongé et sa crinière la créature ne pouvait être autre qu'un cheval. Le destrier continua sa course à travers le sable, éclair blanchâtre difficilement visible parmi les dunes. L'être qui la chevauchait en revanche se distinguait parfaitement dans le désert. Il était en effet recouvert d'un grand manteau sombre qui ne passait pas inaperçu dans cet environnement de sable étincelant. D'autant plus qu'une épée pendait à sa ceinture, projetant des reflet d'argent sous la lumière du soleil.
Skarsnik serra les dents et s'accrocha bien à sa monture.
*Allez dans le désert pour s'entrainer. Quelle idée stupide!* pensa t-il.
*Tu avais besoin d'un entrainement plus corsé. répliqua Terkial. Et si tu savais te faire discret, tu ne l'aurais pas attirer.*
Skarsnik grogna pour toute réponse, dans ces moments là, Terkial pouvait vraiment se montrer agaçant! Il se pencha sur son cheval et lui murmura hâtivement à l'oreille:
"Fonce Gala! Montre nous ce que tu sais faire!"
En réponse à son maître, le destrier redoubla d'allure. Derrière eux, le nuage de poussière ne les quittait pas d'une semelle et le sol tremblait toujours sous le mouvement de la créature qui rampait sous le sable. Skarsnik se risqua à jeter un regard en arrière. Il distinguait parfois dans mouvements dans le sable.
"Bordel, elle est tenace la bestiole!"
Skarsnik se demanda comment, même en oubliant la discrétion, il avait put attirer une créature de cette taille. D'habitude, les vers des sable restaient enfouis à plusieurs centaines de mètres sous le sable et ne sortaient que la nuit! Le garçon poussa un juron et se reconcentra sur la course. Il le vit alors. Il crut d'abord avoir une illusion. Pourtant il ne se sentait pas tant que ça atteint par les rayon du soleil. Mais alors comment expliquer qu'un homme se tienne au beau milieu du désert devant lui? Skarsnik poussa un nouveau juron et hurla à l'adresse de l'homme:
"Eh! Vous là bas! qu'est ce que vous attendez! Courez!!"
Il passa à toute vitesse devant l'homme, et s'arrêta net en s'apercevant que celui ci n'avait pas bougé. Serrant les dents, il lui cria:
"Mais qu'est ce que vous foutez?! Vous ne savez pas ce que sont les vers des sables?!"
Comme pour illustrer ses propos, la chose qui les suivaient bondit hors du sable et y replongea aussitôt. Elle était longue d'au moins 30 mètres et son corps faisait penser à celui d'un lombric avec une bouche gigantesque munie de dents qui la recouvrait intégralement. Mais l'homme ne bougeait toujours pas.
"Et m...!" jura Skarsnik.
Puis il fit faire demi-tour à Gala pour revenir en arrière.

Karel vit arriver l' homme en noir. Son cheval semblait avoir le diable à ses trousses vu la vitesse à laquelle il courait. Un immense ver de sable surgit alors :

- La barbe ! cracha l'elfe. Même dans un désert, des abrutis s'y trouvent et m'amènent des ennuis.

Le monstre replongea dans les dunes. Leurs ondulations indiquaient néanmoins que le serpent se rapproché. L'homme en noir continua son galop et exhortais Karel à s'enfuire. Chose que l'assassin n'envisagea pas. Il libera Geste et rassembla ses pouvoirs.

* Y'a pas d'autres ombre que la mienne ici. C'est chiant... *

Karel tendit sa main droite vers son ombre et siffla un mot. Cette dernière fut comme aspirée au coeur de la paume de l'elfe.

- Orbe d'Erinyès ! L'ombre devint une sphère de trente centimètres de diamètre, dégageant une énergie considérable. Le monstre fit alors surface de nouveau et s'appreta à gober Karel. Ce dernier tendit la main et propulsa l'orbe...
Le ver la reçu en pleine tête et chuta au sol sous le choc. Il se releva vite, alors même de Karel sentait la fatigue due à son sort.

* Il faut vraiment que je trouve ce pommeau.... * Le monstre fonça vers lui. * Si je survis... *

Le vers avait presque atteint Karel lorsque Skarsnik arriva. Il sauta de son cheval tout en dégainant son épée et frappa le vers en plein sur sa gueule béante. La créature émit un couinement étrange et retourna dans le sable.
*Mais pas pour longtemps.* pensa amèrement Skarsnik.
Il profita du répit pour fusiller l'inconnu du regard. Furieux, il lança:
"Si on sort vivant de cette situation, faudra que vous m'expliquiez pourquoi vous aimez tant les vers des sables!"
Il reporta son attention sur le sable qui recommençait à bouger. Il pensa aussi à la magie que l'homme avait employé, car il s'agissait sans aucun doute de magie. Mais jamais encore il n'avait vu un pouvoir comme celui là. Il semblait commander aux ténèbres, et Skarsnik n'avait jamais entendu parler que ce fut possible. Il avait bien vu Gabriella maîtriser le vent, et d'autres magiciens contrôler diverses éléments, mais aucun ne savait diriger les ténèbres. Mais la situation était mal venue pour philosopher sur la magie. Maintenant qu'il était là il n'avait plus le choix, il devait battre le vers des sables. Sans lâcher des yeux les remous dans le sable, il s'adressa alors à l'homme qui paraissait abattu de fatigue, surement après le sort qu'il avait lancé:
"Il y a peut être une chance sur vingt qu'on s'en sorte, mais ce qui est sûr c'est qu'elle tombe à zéro si nous combattons séparément, alors unissons nos forces pour vaincre."
Si Skarsnik était de nature solitaire, il gardait un sens de la survit assez avancé, et ils pouvait s'allier avec toute personne venue si la situation l'exigeait. Un sourire nerveux, toujours le même à l'approche d'un rude combat s'afficha sur ses lèvres et il demanda:
"Une objection "compagnon"?"

Karel observa l'homme qui venait de lui sauver la vie et écouta sa demande. Il semblait savoir se battre... Mais là n'était pas la question : Unir ses force avec un inconnu ?
L'elfe avait toujours était un solitaire. Moins depuis qu'il avait croisé le chemin de Shana peut-être... Alors pourquoi pas :

- Très bien... Mais dans cette état je ne tiendrais pas plus de deux minutes. (Le ver ressortit du sable à une centaine de mètre de là). Le voilà ! Camarade, me pretrai-tu ton ombre et celle de ton cheval ?

L'homme le regardat comme s'il était un fou. Puis, il s'avisa qu'un monstre de trente mètre allait arriver alors il accepta.
Le remercier ne vint même pas à l'esprit de Karel. Il se contanta de psalmodier quelques mots en tendant se mains vers les ombres de son nouvelle ami et de sa monture. Aussitôt, ces dernière échappèrent à leur propriétaire et virent rejoindre celle de l'elfe.

C'en était presque comique. L'elfe avait trois ombre differente, dont une de cheval ! Néanmoins, il semblait en pleine forme.
Avant que la créature est eu le temps de les atteindre, Karel attrapa un sachet de tissu à sa ceinture et le lança devant lui en direction du montre.

- Ne bouge pas ! annonça-t-il par mesure de précaution avant de se mettre à parler en elfique.

Les graines de ronces contenus dans le sac poussèrent au moment où le monstre arrivait et pénétrèrent dans sa chair écailleuse.

- Maintenant, donne tous ce que tu a, l'aventurier !

Skarsnik suivit le conseil de son étrange compagnon et s'immobilisa pendant qu'il effectuait son mystérieux rituel. Le vers lui continuait d'approcher à grande vitesse, vitesse que ne laissait supposer sa taille. Skarsnik ne déserra pas la mâchoire, persuadé que le vers allait leur sauter dessus d'un moment à un autre. Mais il ne put les atteindre. Lorsqu'il fut à quelques mètres de leur position, des ronces jaillirent du sable et le transpercèrent de part en part, l'immobilisant au sol. Skarsnik resta interdit devant la scène. L'ordre de l'inconnu le ramena à la réalité.
"Ok, c'est parti!" lança t-il avec un sourire mauvais.
*Terkial, je vais avoir besoin de ta force.*
*Très bien. Concentre toi et frappe Skarsnik.*
Le garçon ferma les yeux et plaça son épée à la verticale devant son visage. Puis il s'élança à une vitesse incroyable et bondit dans les air. Le bond prodigieux qu'il effectua dépassait les limites humaines. En l'air, il mit son épée derrière son dos et hurla:
"La fureur du loup!!!"
Il frappa alors la tête du vers avec force. L'impact créa des éclair bleus qui zébrèrent l'atmosphère. Le vers poussa un hurlement puissant qui fit frémir le sable du désert. Skarsnik retomba au sol avec souplesse et prit le temps de souffler, utiliser une telle attaque continuait de le fatiguer, il devait s'entrainer. Puis il observa le corps du vers dont le haut de la mâchoire était fendu. Avec un sourire satisfait il se retourna et avança vers l'inconnu.
"Beau combat." dit il simplement.
Il se laissa tomber sur le sable à coté de son compagnon et entreprit de boire quelques gorgées de sa gourde. Puis il la proposa à l'inconnu.
"Je suppose qu'au point où on en est, des présentations sont indispensable. Je m'appelle Skarsnik Sangsombre, un simple voyageur, et vous?"

[dsl j'ai achevé le vers. Si tu veux que je modifie prévient moi.]

* Skarsnik Sangsombre, un simple voyageur ? Mon oeil ! Quelqu'un de simple ne tue pas un ver des sable de cette manière. Il ne le tue pas du tout d'ailleurs... * pensa Karel.

Il relacha son emprise sur les ombres "emprunté" et les laissa retourner à leurs propriétaires. L'énergie qu'elle lui conférait disparurent aussi et Karel tomba lordement sur le sol sableux. Après avoir reprit son souffle et but une gorgée de l'eau que lui proposé l'aventuriers, il lui répondit :

- Je m'appelle Karel, dit Aux Mains Noires. Je suis assassin et tueur de démon. Je suis à la recherche d''un artefact magique caché dans ce désert.

L'homme le regardait bizarement. Assassin ne semblait pas le choquer mais tueur de démon si. Après tout, il est vai que ce n'est commun. Après cette reflexion, il l'interrogea à son tour :

- Et toi ? Qu'est-ce qu'un "voyageur", je dirai plutôt chevalier, fais dans ce désert, seul avec sa jumen pour seule compagnie ?

Skarsnik fut étonné lorsque l'inconnu se présenta. Il faut dire qu'il n'avait jamais rencontré de chasseur de démon, un titre bien étrange. Quand au fait qu'il soit un assassin, cela n'interpela pas spécialement le garçon qui n'avait lui pas les mains blanches.
Skarsnik s'avisa de la question que lui posa en retour le dénommé Karel.
*Qu'est ce qui lui fait dire que je suis un chevalier?* se demanda t-il
*Laisse moi réfléchir, ton épée et tes vêtements peu être?* lui répondit Terkial d'un air narquois.
Skarsnik leva les yeux au ciel d'un air agacé. Puis il se décida à répondre à son interlocuteur:
"Je ne vois pas ce qui te fait dire que je suis un chevalier, mais il est vrai que je ne suis pas un voyageur, disons simplement un mercenaire. Quand à ce que je fait ici..."
Il haussa les épaules
"... ce n'est pas vraiment moi qui l'ai choisi, c'est Terkial qui décide de mon entrainement."
Il se rappela soudain devant le regard interrogateur de l'assassin que ce dernier ne connaissait pas l'existence de Terkial, aussi précisa t-il:
"Terkial est mon gardien d'âme, il vit dans mon esprit, m'entraine et me guide."
Il décida de changer de sujet.
"Tu cherches un artefact magique tu dis? Dans le désert? Drôle d'idée!"
Gala s'approcha de Skarsnik et le poussa de la tête pour réclamer de l'attention. Le garçon lui caressa l'encolure d'un air distrait et ajouta:
"Et quel sorte d'artefact? Un livre pour dresser les vers des sables?"

* Un gardien d'âme ? C'est interessant ça... C'est donc de là que vienne ses pouvoirs... *

Karel n'avait jamais rencontré quelqu'un qui possédait en lui un de ces puissants êtres... Il observa alors le garçon comme s'il venait de le rencontrer. Puis, il s'avisa que ce dernier lui posait une question et décida de lui répondre :

- Je recherche un pommeau pour mon arme. Un pommeau magique... Le Pommeau de l'Elltys on appelle ça ! (Le regard de Skarsnik se fit brillant...) T'en fais pas, ça te servirai à rien ! C'est un artefact appartenant à mon arme... et à elle seule ! (Karel libera sa lame et la présenta à Skarsnik.) Elle s'appelle Geste... C'est une arme magique sans magie. Retrouver et lui rendre le pommeau lui permettra de la retrouver...

Le jeune homme observa l'arme. Karel réfléchit pendant ce temps et eu une idée...

- Si j'ai bien comprit, tu es ici pour t'entrainer... Or, l'endroit ou je me rend risque de receler de drôle de créature ! Si tu veux, tu peux m'accompagner...

Skarsnik écouta l'assassin d'un air pensif en caressant machinalement le museau de son cheval. Un pommeau qui rendrait une arme plus puissante, voilà qui était intéressant. Mais comme lui avait certifié Karel, ce genre d'artefact ne lui servirait à rien. Skarsnik sorti de sa rêverie quand l'assassin lui présenta son arme. Il observa l'arme d'un air intéressé. Elle était séduisante et finement travaillé, Skarsnik n'avait pas besoin d'expérience en création d'arme pour deviner que c'était là le travail d'un expert. La lame était brillante et semblait tranchante à toute épreuve. Skarsnik n'eut aucun mal à se convaincre en la voyant que cette arme possédait une puissance magique, bien que d'après son propriétaire elle l'ai perdu.
Karel coupa alors court à sa réflexion en reprenant la parole. Skarsnik l'écouta sans dissimuler son étonnement. C'était bien la première fois que quelqu'un lui proposait de l'accompagner.
*Remarque, depuis que je suis sur Tearofblood, il m'arrive des choses bien étranges.* nota t-il.
Il médita un moment sur les parole et la proposition de Karel. Après tout pourquoi pas? Cela lui permettrait de s'entrainer tout en ayant un peu de compagnie. Il est vrai que depuis qu'il avait rencontré Gabriella, il supportait moins la solitude. Et puis l'assassin n'était pas de mauvaise compagnie.
Un sourire malicieux naquit sur ses lèvres et il lança à Karel:
"Très bien je marche! J'espère juste que tu n'a pas l'intention de prendre un vers des sables pour animal de compagnie."
Surpris lui même par le fait qu'il fasse de l'humour, Skarsnik eu un rire nerveux.

Karel sourit à la reflexion de son nouvel ami.

- Aucun risque, Skarsnik. J'aime pas les vers ! Par contre, si tu aimes les défis, tu vas être servis... Nous nous rendons dans un oasis à deux jours de marche d'ici. On dit qu'elle recèle de créatures étranges et dangereuses. (Il fit une pause.) En plein milieu, une ville. Dans celle-ci, une fontaine... Le pommeau est caché au fond de celle-là. Des questions ?

* Lui et moi allons bien nous amuser... Il est comme moi, je le sens... Il n'a pas peur de la mort. Il mettra sa vie en jeu pour devenir plus fort ! J'aime cette attitude... *

Skarsnik écouta l'itinéraire avec un air pensif. Un oasis? Une ville? Des créatures étranges? Voilà qui était intéressant. Il finit par lancer d'un ton réfléchi:
"Mouais, une sorte de ville fantôme hantée par des créatures bizarres quoi. Ca me va, ça ne risque pas de manquer d'action! Par contre c'est vrai que je m'imaginais un truc plus impressionant qu'une fontaine pour garder un artefact aussi puissant. Enfin bon du moment qu'on le trouve ce pommeau."
Il sourit et se retourna pour s'approcher de son cheval. Après lui avoir flatté l'encolure, il lança à l'adresse de Karel:
"Au fait je ne t'ai pas présenté Gala, c'est mon destrier comme tu t'en es sûrement rendu compte. Si t'as besoin d'aller plus vite, elle peut facilement porter deux personnes."
Skarsnik se retourna pour faire face à son nouveau compagnon et ajouta:
"On y va quand tu veux."
Il ne savait trop pourquoi, mais il sentait qu'il allait bien s'entendre avec cet homme. Peu être que le fait d'abattre ensemble un vers des sables créait des liens d'amitié entre deux personnes.

* Si les légendes sont réelles, il rira en découvrant cette fameuse fontaine... *

Karel observait toujours son nouvel ami. Il était humain mais n'avait rien d'humain... Du moins, dans sa façon de penser. D'habitude, ce peuple joue le sécurité et m'éprise l'aventure. Il devait y avoir des éxceptions...
Skarsnik présenta sa jumen. C'était une très belle bête... Grande et fine. Des sabots impecables malgré le lieu... Le jeune homme semblait s'en occuper encore mieux que de lui même.

Puis Skarsnik proposa le départ. Alors, ils partirent.

Le premier jour, les deux hommes apprirent à ce connaitre. Ils voyagèrent à pied et ne rencontrèrent rien ni personne. Devant eux, les dunes semblait ne pas avoir de fin. Pourtant, le soir venu, des plantes commençait à se profiler. Ils arriveraient le lendemain soir à l'oasis...

Quand la nuit arriva avec son froid, ils s'arrêtèrent et allumèrent un feu. Après, ils s'assirent et mangèrent.

- Puis-je te demander ton âge et tes orgines, Skarsnik ?

La conversation commença, couvrant le bruit du vent, du sable... mais aussi des habitants de l'oasis toute proche...

Skarsnik prit le temps de mâcher sa bouchée et de boire une gorgée d'eau avant de répondre à Karel:
"J'ai fêté mes 18 ans il y a maintenant 4 mois."
Il se perdit dans la contemplation des flammes qui dansaient devant eux et se reflétaient dans leurs yeux. Les siens se firent rêveur, tournés vers un passé que lui seul pouvait voir. Comme s'il réalisait soudain la question que lui avait posé son ami, il lâcha enfin le feu et perça le regard de Karel. Lorsqu'il répondit, sa voix avait perdu toute sa jovialité habituelle, elle était redevenue la voix sombre que Skarsnik abordait autrefois:
"Mes origines... Et bien, rien de bien joyeux. Disons simplement que je suis originaire du village d'Endar. Ne t'étonne pas si tu ne le connais pas, il se situe en dehors du pays de Tear of Blood. Un village bien ennuyeux et peuplé d'habitant stupide, et que je préférerait oublier."
Sur ces mots énigmatique, Skarsnik se tut et s'allongea contre son cheval, les mains derrière la nuque. Il observa d'un air sombre les étoiles. Les évènements et fantômes de son passée continuaient de le hanter malgré tout ses efforts. Il ne parviendrait donc jamais à s'en dépêtrer.
Finallement, pour briser le silence devenu trop lourd, Skarsnik interrogea à son tour son compagnon d'un ton qui s'était refait amical:
"Et toi? Tu viens d'où?"
Plongé dans ses pensées, Skarsnik ne remarqua pas que quatre créatures s'étaient joint au "feu de camp" et les observaient, cachés dans les buissons de l'oasis, avec un regard mauvais qui ne présageait rien de bon.

L'assassin écouta le récit de son camarade. Il fut surpris en apprenant qu'il n'était pas originaire de Tear of Blood. Les étrangers étaient rares dans ce pays...
Puis, Skarsnik lui posa une question sur ses origines à son tour. Karel répondit immédiatement :

- Je suis orphelin... Mes parents ont été tué par des démons alors que je n'étais qu'un enfants. Des paysans mon recueillis, puis je suis parti et devenus assassin... (Karel capta un mouvement derrière lui. Il fit comme si de rien n'était...) Depuis, j'accomplit des contrats et depuis quelques temps, je jous les gardes du corps. Pour une amie...

A peine avait-il finit sa phrase, que quelque chose bougea rapidement derrière. Il reconnu aussi le bruit d'une corde qui se tendait...
Alors, en quelques dizièmes de seconde, il se jeta en avant sur Skarsnik. Ils se retrouvèrent tous deux à terre.

Karel se leva et libera Geste de sa prison de cuire. Une nouvelle flèche fuse vers lui mais ses reflexes d'elfe lui permirent de la parer. Et une seconde plus tard, quatre créatures étranges quittaie,t les proches buissons, armées de lame d'os... Elles ressemblaient à de grands crapauds humanoïde, sautant sans arrêt...

- Skarsnik ! Avec moi !

Le chevalier se releva à son tour et vint se placer à côter de son nouvel allier. Prêt à combattre...

S'il avait été plus attentif, Skarsnik aurait certainement entendu le sifflement des traits meurtriers, mais l'esprit ailleurs, il ne se rendit compte de l'attaque que lorsque Karel l'aplatit au sol. Il se releva d'un bond et dégaina son épée à la lame rougeâtre. A ce moment, leurs adversaires sortir enfin de leur cachette. Skarsnik resta interdit devant les créatures peu communes qui se présentèrent à eux. Elles ressemblaient à des grenouilles humanoïdes armées de lames et d'arc fais d'ossements. Skarsnik demanda:
"Mais qu'est ce que c'est que ces trucs?"
Mais Karel n'eut pas le temps de lui répondre, car aussitôt, trois des grenouilles se jetèrent sur eux, armes en avant, pendant que la quatrième tirait une nouvelle flèche sur Karel qui la dévia d'un coup de lame.
"Skarsnik! Avec moi!" lui cria Karel en se mettant en position.
Le concerné ne se fit pas attendre et para une attaque maladroite d'un des agresseur, pour se mettre dos à dos avec son ami. Les grenouilles étaient peu habiles au combat, mais leur vitesse et leur agilité leur permettait d'esquiver facilement. Pour le moment, les créatures leur tournaient autour et l'archer avait cessé de tirer des flèches, mais ce répit serait de courte durée. Skarsnik en profita pour interpeller son gardien d'âme:
"Terkial! Pourquoi tu ne m'as prévenu pour les ennemis."
"C'est un bon exercice pour tester tes réflexes et ta capacité de réaction et d'attention petit humain."
Skarsnik serra la mâchoire mais pensa inutile de préciser qu'il aurait put mourir dans cet "exercice". Skarsnik se reconcentra sur le combat. Il savait d'expérience que la meilleur défense se trouvait être l'attaque, aussi souffla t'il à Karel:
"Ok, la meilleur chose à faire, c'est de les attaquer directement, l'archer n'osera pas nous tirer dessus si ces compagnons sont à coté. Alors à trois on y va ok?"
Karel acquiessa rapidement. Skarsnik commença à compter tout bas, ne sachant si les grenouilles comprenaient leur langage.
"Un... Deux... TROIS!"
Les deux combattants se lancèrent en avant et attaquèrent en même temps la grenouilles qui se trouvait devant chacun d'eux. Surprise par cette attaque soudaine de leurs proies, les grenouilles ne se défendirent pas aussi bien que de normal. Skarsnik parvint en deux attaque à trancher le bras visqueux de sa cible et Karel transperça la sienne qui poussa immédiatement son dernier soupir. Les grenouille réagir avec fureur à cette agression. Croassant et grognant, elle se jetèrent sur les deux combattants avec une rage qui doublait leur vitesse. Skarsnik eut à peine le temps de mettre à terre sa grenouille que la deuxième arriva sur lui en sautant et le frappa d'un coup puissant. La lame d'os rencontra celle de métal et le choc fit légèrement vaciller Skarsnik. Les grenouilles avaient plus de force qu'il ne l'avait supposé. Entre deux parades, il profita d'un moment de recule de son adversaire pour jeter un regard à Karel. Celui ci était aux prises avec la grenouille archère qui avait troqué son arc contre un fléau d'arme fait de crânes. Karel était rapide mais l'arme de la grenouille semblait lui donner du fil à retordre. Skarsnik reporta son attention sur son propre combat, juste à temps pour lever son épée et dévier une attaque de son adversaire. Il fit un pas en arrière et décida de tenter un botte, si ces créatures étaient rapides, elle ne devait pas compter sur leur connaissance du combat pour gagner, et Skarsnik pouvait jouer là dessus.
Il courut donc sur la grenouille, et au moment ou celle ci sauta en l'air pour l'esquiver, il fit un bond de coté et bondit dans les airs en attaquant la grenouille de biais d'un mouvement circulaire. La ruse fonctionna, et la grenouille n'eut que le temps de croasser d'indignation avant de se faire trancher en deux pas l'épée écarlate.
Skarsnik retomba au sol avec agilité alors que les deux morceau de la grenouille s'écrasaient plus loin.
Il se retourna pour voir Karel trancher achever son adversaire d'un coup rapide et presque imperceptible de sa lame à la gorge.
Skarsnik souffla et passa une main sur son visage pour y essuyer la sueur.
"Je crois qu'on ferai mieux d'y aller maintenant, se reposer ici est trop dangereux" annonça Karel.
Skarsnik hocha positivement la tête et répondit:
"Ouais, dépêchons nous de trouver ce pommeau et filons d'ici."
Skarsnik s'approcha de Gala et lui souffla en lui caressant la crinière:
"Va te cacher Gala, je reviendrait te chercher."
Le cheval frotta amicalement son museau contre les cheveux de son maitre et partis au galop.
Skarsnik se tourna vers Karel et lança:
"Bon, c'est toi qui connais le chemin, je te suit"

Karel remit Geste au fourreau.

* Le chemin ? Voyons voir... L'Est est par ici. Il faut compter une vingtaine de kilomètre donc une grande journée de marche. *

- Très bien ! Direction l'Est ! Nous devons faire vite... Je dois quitter cet enfer dans cinq jours maximum car j'ai un rendez-vous important dans les Plaines...

Sans attendre de réponse, Karel partit en courant. Skarsnik réunit ses quelques affaire et partit à son tour. L'elfe paraissait infatiguable, il courait sans arrêt... Heureusement, Skarsnik n'était pas sans ressource et, même pour un humain, tenait le rythme.
Ils coururent dans le désert pendant près de trois heures avant que Karel ne daigne s'arrêter et accorder une pause à son ami.
Le soleil commençait à se profiler à l'horizon et la chaleur allait revenir.

- Arrêtons-nous quelques minutes. La lumière m'aidera à reperer le chemin...

Skarsnik arriva au niveau de Karel qu'il avait de plus en plus de mal à suivre. L'endurance de l'elfe était incroyable! Les mains sur les genoux, il reprit lentement son souffle avant de se redresser pour s'adresser à Karel d'une voix essouflée:
"Je sais pas comment tu arrives à retrouver ton chemin là dedans! Il n'y a que du sable à perte de vue."
Il décrocha sa gourde et en bu deux gorgées, puis il la passa à Karel pour que lui aussi puisse se désaltérer.
Pendant que les deux compagnons de voyage se reposaient, assis dans le sable, Skarsnik pensa à l'aventure qui les attendait. Au vu des récents événement et conformément aux prédictions de son ami, elle allait en effet ne pas manquer de danger et d'action. Skarsnik espérait juste qu'il n'y aurait pas trop de "grenouilles" là où ils iraient, parce que ces créatures n'étaient pas de faibles combattants... Skarsnik pensa qu'il devrait sûrement utiliser tôt ou tard la force de Terkial, mais il préférait éviter car il voulait s'entrainer de ses propres moyens. Finalement, sans s'en rendre compte il avait suivi les conseils d'Axélian, même s'il les repoussaient. La situation lui fit monter un sourire acide au visage. Après tout peu être rencontrerais il de nouveau ce garçon, et cet fois il était bien décidé à le battre, et de ses propres moyens qui plus est!
Il se posait aussi des questions à propos de cet étrange rendez vous auquel Karel devait répondre, mais préféra ne pas s'étendre sur le sujet, les assassins étaient toujours mêlés à des histoires dont il fallait mieux leur laisser le soin de les régler.
Il commençait à bien apprécier l'elfe, son caractère brusque et pourtant amical lui plaisait bien. Et son aventure n'avait pour l'instant pas manqué de rebondissement.
en regardant à l'horizon, Skarsnik s'aperçut que le soleil s'était presque levé, il pensa donc que le moment était venu de reprendre la route. Il se releva et lança à son ami:
"Je crois qu'on peu y aller maintenant, il y a assez de lumière. Et puis il vaudrait mieux arriver à l'oasis avant que la chaleur ne devienne trop forte, sinon nous ne tiendrons pas."

Karel accepta la gourde et bu deux ou trois grogées. Les elfes étaient resistants et il sentait à peine la fatigue...
Skarsniik regardait l'horizon. Il semblait penser tout en reprenant son souffle. Cela se voyait dans son regard... Un évenement passé refaisait surface et il y réfléchissait. Karel aperçevait se genre de chose dans ses profonds yeux.

Et puis, l'assassin en revint à sa misson : Trouvez un chemin... L'air, le soleil, les mouvements invisibles du sol, les bruits des insectes... Tout cela lui permettait de trouver son chemin. Dans le jours, c'était plus facile...

- Par ici ! dit simplement Karel en pointa un doigt dans un direction. Celle-ci n'avait rien de differente des autres : Une dune de sable avec quelques buissons séchés... Et pourtant, l'elfe savait qu'il devait aller par là ! Comme si quelque chose le guidé... Geste elle-même peut-être ?

Et il repartit de plus belle. Toujours aussi vite, toujours aussi loin !
Derrière lui, Skarsnik venait de jurer... Et pourtant c'est lui qui avait parlé de repartir !
Encore des heures de course, de marche...



Même l'assassin ressentait de la fitigue quand il s'arrêta définitivement... Il était près de midi et les estomacs criaient famine. Ils mangeraient vite et se rendrait dans l'immense oasis qui se tenait à deux kilomètres devant eux : Thürn !
Dans ce lieu hostile où se cotoyait créatures de la pires espèces et brigand de grands chemins se trouvait une fontaine... Au coeur de cette fontaine, un mécanisma caché qui ouvrait son sommet et libérait le pommeau de l'Elltys !

- Mangeons, camarade ! Les prochaines heures seront très longues... Plus encore... Me suivras-tu au bout de l'enfer ?

Skarsnik lui fit un sourire sadique avant de répondre d'un ton malicieux:
"Un voyage en enfer? Ca me tente, je te suit "camarade"!"
Il présenta sa main à Karel et tout deux se serrèrent la main comme pour défier les dangers qu'ils allaient rencontrer.
Puis il s'assirent et mangèrent un repas rapide composé de fruits et de légumes, les seuls aliments pouvant résister au climat du désert. Lorsqu'ils eurent terminé et qu'ils se relevèrent, le soleil avait à peine avancé dans le ciel et il devait être à peine midi passé. Skarsnik se demanda en regardant l'oasis au loin s'il ne valait pas mieux le traverser la nuit s'il y avait autant d'ennemis que lui avait dit Karel. Mais il ne fit aucun commentaire, l'assassin connaissait mieux le terrain que lui, et la moyens de survie aussi bien que lui si ce n'est plus. Il le laissa donc repartir en premier et lui emboita le pas. Au bout de dix minutes de course, ils arrivèrent enfin à l'oasis. Le sol de sable avait laissé place à une terre sèche et légèrement craquelé où poussait néanmoins une végétation nourrie composée d'herbe verte jaunie et de buissons. Devant eux, l'étendue d'eau à laquelle l'endroit devait son nom s'étendait sur une grande distance. Skarsnik en resta sans voix: voir autant d'eau après avoir couru dans une zone faite entièrement de sable lui paraissait presque irréel. Mais son regard fut vite détourné par autre chose. A droite du "lac" se dressait une ville. Ou du moins ce qui avait autefois due en être une. Les bâtisses de pierre blanche qui la composait étaient délabrée et tombaient à moitié en poussière. Les rues de pavé étaient recouverte de sable et la végétation poussait à plusieurs endroits. Skarsnik et Karel s'approchèrent de l'entrée de la ville et contemplèrent ce qui devait être une porte quand la ville était encore habitée. Les seuls morceaux de bois qui tenait encore grinçaient sous le vent du désert.
"Hyper joyeux comme endroit! remarqua Skarsnik. Il ne manque plus que quelques corbeaux et cette ville deviendra un vrai cimetière."
Il jeta un regard à Karel et attendit que celui ci lui indique la suite des opérations.

- Bon... IL est tant que je te dise la vérité... (Skarsnik regarda bizarement Karel) Cette endroit EST un cimetière !

L'elfe regarda son camarade sans comprendre. Ce qu'il disait n'avait pas de sens... A moins que...
Karel finit donc par s'expliquer :

- La magie de l'Elltys a était pervertis et placé dans la fontaine de la ville. Ainsi, tout les êtres qui l'habite, ou plutôt qui l'habitaient, reviennet en tant que mort-vivant... Des créatures du mal infeste ce lieu. En récupérant le pommeau, nous mettrons fin à cette magie.

A peine avait-il finit sa phrase que Karel entra dans la ville. Il avança tout droit, dans la rue principale durant plusieurs minutes, comme s'il connaissait le lieu. En réalité, la magie du pommeau appelait Geste. Skarsnik suivait l'elfe...

- Skarsnik ! interpella -t-il. Je les entend... Ils vont arriver ! Ils seront trop nombreux pour que nous puissions faire quoi que ce soit... Notre but sera de nous frayer un chemin jusqu'à un lieu sur. Ensuite nous nous infiltrerons pour nous emparer du Pommeau...

Au loin, le sable se soulevé sous la masse des pas et le sol vibrait....

Skarsnik s'alarma autant par les paroles de Karel que par les bruits et vibrations que créaient les créatures en approche. Il se mit à courir à la suite de l'assassin le long des ruelles ensablées. Autour d'eux, des gémissements et grognements sortaient des ruelles adjacentes, et le sable tournoyait sous la pression de centaines de jambes. Skarsnik ne desserra pas la mâchoire et les continua sa course folle. Il avait parcouru déjà une bonne distance lorsque la première créature se présenta à eux.
Surgissant d'une ruelle, elle leur barra la route. Sa silhouette était humanoïde, mais à son apparence on devinait qu'il n'avait plus rien d'humain. Par ses vêtements déchirés on pouvait voir une peau grisâtre, noire par endroit qui faisait penser à de la cendre. Des veines écarlate lui zébrait le visage, et ses yeux entièrement blancs sans pupilles regardaient dans la direction des deux intrus. De sa bouche entrouverte s'échappait un gémissement semblable au râle d'un mourrant.
*Zombification par magie.* éluda Terkial
*C'est possible ça?* demanda Skarsnik
Terkial ne put lui répondre car, sans freiner sa course, Karel avait déjà fauché le mort vivant d'un coup de lame. Skarsnik passa à coté du corps sans le regarder mais jura l'avoir vu se relever lentement. Les deux amis coururent de plus belle, tandis qu'autour d'eux des mort vivants sortaient des ruelles et des habitations. Des râles et grognement se joignirent aux bruits de pas.
Skarsnik dégaina son épée et trancha la tête d'un mort vivant qui s'approchait trop prêt. De son coté Karel avait déjà mit à terre au passage plusieurs créatures. L'impression précédente de Skarsnik lui fut confirmée: après avoir été jeté à terre, les morts vivants se relevaient comme s'il ne ressentaient aucune blessure. Skarsnik jura et cria à Karel:
"Ces saletés n'ont pas l'air de crever facilement! Dépêchons nous de trouver cet abris!"
Il ponctua sa phrase en coupant les jambes à une créature et en assénant un coup de coude dans la tête d'une deuxième.
La course mortelle continua, accompagnée à présent de bruits de combat.

Karel courait comme un diable pour échapper aux créatures maléfiques qui les assaillait et en fauchait quelqu'un au passage. Skarsnik suivait et protégeait les arrières de la colonne.
L'assassin avait apprit de son ancien maître que ces créatures étaient immortelles et animés par la magie, maléfique désormais, de l'Elltys. Pour leur échapper, Karel devrait trouver une cachette. Les monstres les débusquerait vite mais les deux compagnons auraient reprit leurs souffles et repartiraient.
Pour se débarrasser de ces monstre, Karel devrait liberer le Pommeau de l'Elltys et réveiller sa puissance...

- Skarsnik ! La ruelle de droite !

Skarsnik décapita un zombie et approuva d'un rapide signe de tête. Alors, l'elfe s'engagea dans une étroite ruelle, longue et sombre...
Deux points rouge apparurent subitement juste devant Karel ! Sans ses reflexes d'elfe, il serait mort... Il sentit les griffes de la créature le froler de près. Le zombie, lui, sentit clairement l'épée de Skarsnik lui arracher un bras !

- Là ! hurla Karel par dessus le chao épouvantable en découvrant une porte de bois.

Il la défonça d'un violent coup d'épaule et ordonna à son ami de rentrer. Enfin, il posa une graine à la place de la porte et la regarda devenir une véritable mur de bois et de ronce...
Il vérifia ensuite que Skarsnik allait bien.

- On crorait une vieil épicerie... Très bien... (Les monstres frappaient sans relache sur le bloc de bois) Nous avons dix minutes devant nous.... Ensuite le porte cedera et nous devrons reprendre notre course. Profite-en pour souffler...

Skarsnik ne se fit pas prier. Les mains sur les genoux, il respira par grandes bouffées. Puis il se releva et essuya la sueur qui lui dégoulinait sur le front. Les coups sur la porte étaient de plus en plus violents et Skarsnik jugea qu'il leur restait très peu de temps avant qu'elle ne cède. Il jeta un regard alentours pour constater que l'épicerie dans laquelle ils se trouvait était délabrée et poussiéreuse. Il constata aussi quelque chose qui lui arracha un juron: il n'y avait pas d'autre issus mis à part un escalier qui montait dans les étages. Le mercenaire échangea un regard avec Karel. L'assassin opina du chef et les deux compagnons coururent vers l'escalier. Ils grimpèrent les marches à toute vitesse et arrivèrent sur un palier aussi délabré que le reste. Un couloir donnait sur plusieurs pièces. Sans perdre de temps, Skarsnik et Karel entrèrent dans la première. L'endroit avait autrefois dût être une chambre car on y distinguait un lit à moitié réduit en copeaux.
Skarsnik s'avança vers l'unique fenêtre et jeta un œil dehors. Ils étaient du bon coté du bâtiment car aucun zombie n'était présent. Seul problème non négligeable: ils étaient à une quinzaines de mètres du sol. Skarsnik se retourna et s'adressa à Karel qui l'avait rejoint:
"A mon avis on va avoir quelques problèmes si on saute... Y a vraiment pas d'autre chemin?"
*Skarsnik!* l'appela soudain Terkial.
*Quoi?*
*La porte est en train de céder!*
Skarsnik serra les dents et annonça d'un air sombre à son ami:
"Ils arrivent."

Un craquement sinistre retentit, suivit de près par les hurlements des créatures mort-vivantes. Les zombies venaient de défoncer la porte et, dans quelques secondes, ils seraient dans la pièce où se trouvait Karel et Skarsnik.
Leur seule issue se situé devant eux mais, ils risquaient d'y laisser leur peau... Une chute ne serait pas la bien venue... surtout dans la situation actuelle.
C'est alors que Karel repensa au jour où il avait fuit le Palais d'Ikry avec Shana...

- On saute ! cria-t-il à son ami.

Pris au dépourvu, le jeune homme ne réagit pas au commentaire. Il réagit à peine quand l'elfe l'attrappa par l'éapule et le tira dans sa chute ! Ils allaient s'écraser sur le sol de roc de la rue !
Le saut sembla durer une éternité jusqu'à ce que l'instant fatidique arrive. Mais au lieu de rencontrer le sol, les deux hommes s'enfoncèrent dans l'ombre des murs sur le sol comme s'il s'agissait d'eau.
Au bout de quelque "brassées" dans ce bain d'ombres, Karel émergea et cria de plus belle à son ami :

- Cours ! Cours et ne t'arrête pas ! Je sens le Pommeau de plus en plus fort...

Et ils reprirent leur course effreiné et mortelle, espérant retrouver un nouvel abri avant d'être submergé par les noires créatures qu'ils avaient à leurs trousse...